LES méthodes agiles ou LA méthode agile ?
Si vous lisez ces mots, vous avez certainement entendu parlé des méthodes agiles ou de la méthode agile. Peut-être pensez-vous qu’il s’agisse d’une mode éphémère ou d’une vague marketing pour faire vendre ? Qu’est-ce que l’approche Agile et d’où vient-elle ?
Approche Agile plutôt que méthode Agile
Avant toute chose, il me semble important de démarrer sur de bonnes bases. Le terme « méthode » apparaît comme trop réducteur pour désigner l’agilité. Bien plus qu’une méthode, nous parlerons plutôt de paradigme, de philosophie, de culture ou d’état d’esprit Agile. Vous entendrez également parler de mouvement Agile ou de courant Agile. Le terme Approche Agile résume finalement bien toutes ces idées.
On désigne cependant sous le terme « méthodes agiles » l’ensemble des méthodes qui s’insère dans cette approche.
L’agilité : une autre approche de la gestion de projet
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Les méthodes agiles reposent sur une structure commune (itérative, incrémentale et adaptative), quatre valeurs communes déclinées en douze principes communs desquels découlent une base de pratiques, soit communes, soit complémentaires.
Fondements et objectifs des méthodes agiles
Les premières publications sur les méthodes agiles remontent à 1991, avec la méthode RAD (Rapid Application Development) développée par James Martin. La principale évolution apportée par cette méthode par rapport aux méthodes dites classiques est une gestion de projet par itérations successives. Le projet est ainsi divisé en séquences de 2 à 6 semaines, à l’issue desquelles un produit opérationnel est livré. Cette approche par étapes, permettant de mettre en évidence les erreurs plus rapidement et d’adapter le projet à l’évolution des besoins du client et de l’environnement, fait rapidement de nombreux adeptes et conduit en 1994 à la publication d’une seconde version appelée RAD2. En 1995, la méthode DSDM, équivalent anglo-saxon de la méthode RAD, voit le jour. D’autres méthodes suivront ensuite, notamment Scrum (Ken Schwaber et Jeff Sutherland) en A996 et XP (Kent Back et Ron Jeffrie) en 1999.
Chacune de ces méthodes dispose de ses propres particularités, mais se rejoignent sur de nombreux points repris dans un dénominateur commun : le manifeste agile. Co-rédigé en 2001 par les pères des principales méthodes agiles, il a pour ambition de référencer sous le terme « Agile », l’ensemble des méthodes existantes.
Le Manifeste Agile
Vous l’aurez compris, l’agilité ne se résume par à une méthode, une règle qu’il suffit d’appliquer. Il s’agit d’un ensemble de pratiques adossées à un état d’esprit qu’il est nécessaire de s’approprier.
Le Manifeste Agile distingue 4 valeurs, chères au mouvement agile, qui permettent de résumer l’état d’esprit commun à ces méthodes :
Privilégier une interaction entre les acteurs plutôt que la mise en place de processus rigides et d’outils.
S’orienter vers l’opérationnel plutôt qu’accumuler une masse d’informations difficile à traiter et qui nous fait perdre de vue l’essentiel (le but).
Rechercher la collaboration avec le client et sortir d’une logique de négociation (mise en place du rapport « gagnant-gagnant »).
S’adapter aux changements qui s’opèrent durant la réalisation du projet plutôt que suivre un plan préétabli, qui ne prend pas en compte l’évolution de la situation.
Autour de ces 4 valeurs viennent s’articuler 12 objectifs qu’il faut avoir en tête afin d’aborder la gestion d’un projet de la meilleure manière qui soit. Si vous souhaitez en savoir plus sur le manifeste agile, vous pouvez consulter cet artcile.
Conclusion
Dans cet article nous avons appris qu’il existe une multitudes de méthodes ou pratiques agiles s’insérant dans un mouvement plus large, l’approche agile, qui intègre notamment les valeurs de l’agilité. Initialement orienté vers le développement logiciel, on constate actuellement un élargissement de l’utilisation de l’approche agile à l’ensemble de la structure de l’entreprise. Dans un contexte plus global, on parle alors d’entreprise Agile.